Histoire locale de Masevaux et de la haute vallée.

 

2021 : Année Napoléon.

A la mémoire des soldats de la Révolution et de l'Empire issus de la vallée de la Doller.

 Extrait du tableau de Jacques Louis David : "Napoléon franchissant les Alpes."

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Nous commémorons cette année le bicentenaire de la mort de Napoléon, survenue le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène.

Cette page souhaite associer à la mémoire de l'Empereur des Français disparu il y a deux siècles, le souvenir de quelques-uns de ses soldats originaires de la haute vallée de la Doller.

La présente liste des militaires des armées révolutionnaires et napoléoniennes n'est cependant pas exhaustive car elle est limitée aux seuls survivants retrouvés en 1857.

C'est en effet en 1857 que Napoléon III décide d'honorer les combattants encore vivants des guerres de 1792 à 1815, en leur décernant une nouvelle décoration appelée "Médaille de Sainte-Hélène." Cette initiative de Napoléon III s'inscrit dans la fidélité aux dernières volontés de son illustre prédécesseur qui, le 15 avril 1821, soit moins d'un mois avant sa mort, porte dans son testament un acte de reconnaissance à l'égard de ceux qui, de 1792 à 1815, ont combattu "pour la gloire et l'indépendance de la France." Napoléon lègue à cette intention la moitié de son patrimoine privé estimé alors à deux cents millions de francs.

La médaille de Sainte-Hélène.

A gauche, l'avers où est gravé le profil de l'Empereur Napoléon Ier, à droite le revers où est gravé ce texte : "Campagnes de 1792 à 1815. A ses compagnons de gloire, sa dernière pensée, Ste Hélène 5 mai 1821." 

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L'état des récipiendaires de la médaille de Sainte-Hélène nous permet ainsi de connaître les soldats des armées de Napoléon originaires de notre vallée encore vivants en 1857. La liste ci-dessous présente les anciens soldats de la période 1792-1815 par ordre alphabétique. Ont été retenus ceux qui sont nés ou qui ont résidé à Masevaux et dans les communes situées en amont du chef-lieu.   

Les médaillés par communes : 

Masevaux : Abegg Michel, Baschung Jacques, Bernet André, Bernet Jacques, Bernet Nicolas Joseph, Birrer Jacques Philippe, Birrer Joseph, Bürcklé Jean Antoine,  Dalmen Pierre, Ferling Jean Étienne, Garnier Jacques Martin, Gasser François, Graff Georges, Haas Joseph, Haegy Conrad, Haegy Jean-Baptiste, Hincky Bernard, Hug Joseph, Karta Jean, Koehl Georges, Reitzer Jacques, Ringenbach Joseph, Soult Alexandre, Weyer Joseph, Willmé Joseph.
Sickert : André Jacques.
Kirchberg : Bemmer Antoine, Krangladen Jean Jacques, Seiller Joseph (né en 1791), Seiller Joseph (né en 1794).
Wegscheid : Erhard Michel, Lobereau Henri Victor, Naegellen Jean Thiébaut, Ringenbach Antoine, Roll François.
Oberbruck : Lévêque François. 
Rimbach : Ehret François Antoine. 
Dolleren : Ast Joseph, Flühr Joseph, Kessler François Joseph, Kessler Joseph, Mackerer Mathieu, Ringenbach François Joseph, Ringenbach Joseph. 
Sewen : Flühr Jean Ambroise, Gebel Ambroise, Gebel Joseph Dominique, Holstein Antoine, Iltis Antoine, Iltis Jean, Ringenbach Jean Antoine. 

Liste alphabétique des médaillés : 

 

ABEGG Michel, né le 1er novembre 1792 à Masevaux. Il est incorporé dans la Garde Impériale en 1812 et rendu à la vie civile en 1815. Lors de son mariage en 1823 à Masevaux avec Thérèse Kürner, son patronyme est libellé "Abeck" mais l'intéressé signe "Abegg". Il exerce le métier de journalier et décède à Masevaux le 6 avril 1873, à l'âge de 82 ans.

Garde Impériale : corps d'armée d'élite destiné à protéger l'Empereur et à servir de réserve lors des batailles.

ANDRÉ Jacques, né le 15 août 1776 à Wegscheid. Militaire de 1802 à 1814, il participe aux campagnes de 1808 à 1812 au cours desquelles il est blessé deux fois. En 1816, il épouse Anne-Marie Wolf à Sickert et s'installe dans ce village où il travaille comme journalier. Dans sa vieillesse, il vit de la charité publique et meurt à l'hospice de Masevaux le 12 mai 1866, à l'âge de 90 ans.

AST Joseph, né le 15 mars 1770 à Dolleren. Militaire pendant plus de 18 ans de 1792 à 1809, il est engagé dans 7 campagnes. Il est notamment présent à Austerlitz où il est blessé aux mains d'un coup de sabre. Peu après sa démobilisation, il épouse Marie-Cécile Iltis dont il a 7 enfants. Il décède à Dolleren le 24 décembre 1857, à l'âge de 87 ans.

 

 

BASCHUNG Jacques, né le 12 février 1772 à Masevaux. De 1793 à 1799, il participe aux guerres de la Révolution et du Directoire. De retour à la vie civile, il se marie en 1803 avec Marie Walburga Baumgartner. Il exerce le métier de boulanger à Masevaux, rue du Moulin, où il décède le 21 octobre 1861, à l'âge de 89 ans.

BEMMER Antoine, né le 15 juin 1794 à Kirchberg. Il a servi comme simple soldat de 1813 à 1817. Marié avec Anne-Marie Ehret, il vit à Kirchberg de son travail de journalier, tisserand et cultivateur. Il décède à Kirchberg le 1er février 1876, à l'âge de 81 ans. 

BERNET André, né le 25 décembre 1790 à Masevaux, fils de cordonnier. Il est incorporé dans un régiment de hussards et sert de 1809 jusqu'à la fin de l'Empire en 1815. Il revient vivre à Masevaux où, marié avec Marie Agathe Ringenbach, il est serrurier puis journalier. Il décède à Masevaux le 13 mars 1861, à l'âge de 71 ans.

Hussard : militaire appartenant à la cavalerie légère employée surtout pour la reconnaissance. 

BERNET Jacques, né le 21 avril 1788 à Masevaux. Il est militaire de 1807 à 1813, d'abord dans des régiments de ligne puis dans la garde nationale. Revenu à Masevaux, il s'y marie en 1816 avec Walburga Bergatt et y exerce la profession de tailleur d'habits. Il décède le 21 novembre 1861, à l'âge de 73 ans.

Régiment de ligne : infanterie classique où les fantassins combattent côte à côte, disposés en ligne.

BERNET Nicolas Joseph, né le 4 décembre 1788 à Masevaux, fils de garde forestier. Il est sous l'uniforme de 1807 à 1815. Dès sa démobilisation en 1816, il se marie avec Marie Anastasie Franchebois à Oberbruck où il s'établit comme employé dans les forges. Par la suite il s'installe à Heimsbrunn où il décède le 16 janvier 1858, à l'âge de 69 ans.

Nota : les 3 médaillés de Masevaux nommés Bernet ne sont pas des parents proches.

BIRRER Jacques Philippe, né le 1er mai 1787 à Masevaux. De 1807 à 1815, il connaît tant la gloire que la défaite des armées napoléoniennes. En Espagne il est présent aux victoires de Maria-Belchite, Villena et Lérida ainsi qu'au siège de Saragosse. Selon sa déclaration, il a eu trois chevaux tués sous lui au combat. A Waterloo, il dit avoir enlevé un drapeau anglais qu'il a personnellement remis à l'Empereur qui en a pris note en vue d'une récompense. Plusieurs fois blessé, il a été promu maréchal des logis. Revenu à la vie civile à Masevaux, il est mentionné comme "propriétaire" comme l'était déjà son père. En 1864, il obtient un secours viager de l'État. Il meurt dans sa maison de la rue des Juifs à Masevaux le 23 juin 1868, à l'âge de 81 ans.

BIRRER Joseph, né le 6 juillet 1793 à Masevaux. Incorporé en 1802, il fait partie des soldats qui ont servi à la fois sous Napoléon Ier en tant que dragon et cuirassier et sous Louis XVIII comme membre de la Garde Royale. Il quitte l'armée en 1816 et fait sa vie à Masevaux où il épouse Thérèse Ringenbach. Il décède à Masevaux le 3 juin 1875, à l'âge de 81 ans.

Cuirassiers et dragons : les cuirassiers forment la cavalerie lourde destinée à charger en rangs serrés. Les dragons font également partie de la cavalerie lourde, mais peuvent aussi combattre à pied.  

Garde royale : sous Louis XVIII et Charles X, unité destinée à protéger le roi.

BÜRCKLÉ (ou BIRCKLÉ) Jean Antoine, né le 07 décembre 1780 à Masevaux, fils de tisserand. Incorporé un mois avant la bataille de Marengo, il participe aux guerres du Consulat et de l'Empire de 1800 à 1811 et atteint le grade de sergent. Revenu à Masevaux, il s'y marie en 1819 avec Madeleine Dentz de 23 ans sa cadette qui lui donne au moins 13 enfants. Sa profession : tisserand et, à la fin de sa vie, fabricant de peignes pour métiers à tisser. Il décède à Masevaux, rue des Gants, le 31 août 1858, à l'âge de 78 ans.

 

 

DALMEN Pierre, né le 12 juillet 1787 à Masevaux. A partir de 1808, il participe à toutes les campagnes jusqu'à la bataille finale de Waterloo. Guéri d'une blessure reçue au champ d'honneur, il revient à Masevaux et exerce le métier de bûcheron. Il se marie avec Catherine Beltzung : leurs fils suivent sa voie dans le bûcheronnage. Sur ses vieux jours, infirme et sans ressources, il bénéficie d'une pension de l'État français. Il décède à l'annexe Houppach le 2 décembre 1871, à l'âge de 85 ans.

 

EHRET François Antoine, né le 2 février 1786 à Rimbach. Mobilisé comme fusilier jusqu'en 1813, il est l'un des rares vétérans à disposer d'un congé définitif. Marié avec Marie Anne Zimmermann, il est garde du pâturage de l'Obere Bers puis fermier lui-même. A l'âge de 80 ans il obtient un secours viager de l'État de 120 Francs. Il décède à Rimbach le 29 juin 1868, à l'âge de 82 ans.

fusilier : fantassin armé d'un fusil et d'une baïonnette.

ERHARD Michel, né le 21 septembre 1791 à Wegscheid, il habite par la suite à Dolleren. Soldat dans l'artillerie, il sert de 1811 à 1816. Il est blessé d'une balle à la jambe gauche. En 1866, il est recensé à Dolleren comme ouvrier de fabrique, époux de Madeleine Ringenbach. Adjoint au maire de Dolleren, il décède dans cette commune le 4 février 1870, à l'âge de 78 ans.

 

FERLING Jean Etienne, né le 27 décembre 1793 à Schweighouse-Thann. Il est militaire dans l'infanterie de 1814 à 1816. Démobilisé, il s'installe à Masevaux où il est employé de fabrique. En 1832, il se marie avec Catherine Jeannot dont il a 10 enfants.  Pensionnaire de l'État, il décède dans sa maison, rue de l'Hôpital à Masevaux, le 22 août 1871, à l'âge de 78 ans.

FLÜHR Jean Ambroise, né le 25 décembre 1792 à Sewen. Il intègre l'armée impériale comme dragon en 1813 à l'heure où les défaites françaises se multiplient. Il participe à la bataille de Magdebourg et au siège de Hambourg puis, en 1814, aux combats de Saumur et Nevers contre l'invasion de la France par les Alliés. Dès son retour à la vie civile en 1816, avec son épouse Catherine Lischer, il s'établit dans son village natal où il exerce la profession de journalier et de scieur de planches. Il décède à Sewen le 28 septembre 1871, à l'âge de 79 ans.

FLÜHR Joseph, né le 1er septembre 1775 à Dolleren, dans la ferme Holzschlag. Enfant illégitime, il porte le patronyme de sa mère, soit Flühr, mais selon l'usage de l'époque, on l'appelle usuellement "Baschung", du nom de son père biologique présumé. En 1793, à 17 ans, en pleine Terreur, Joseph s'engage dans l'armée ; il y sert pendant 17 ans, traversant les régimes successifs (République, Consulat et Empire) et se battant sur de nombreux théâtres d'opérations (Nord, Ouest, Italie). En 1797/98, Joseph se marie à Venasque (Vaucluse) avec Modeste Bastien, une cantinière de l'armée, qui, en 1802, lui donne une fille, Félicité. En 1811, Joseph est congédié de l'armée et devient employé des douanes à Bordeaux. Après le décès de Modeste en 1831, Joseph se remarie trois fois, mais chacune de ses épouses le précède dans la tombe. Finalement, après avoir sillonné la France et l'Europe, Joseph Flühr, à présent octogénaire, revient dans sa vallée natale : il se retire à Sewen où il décède le 5 avril 1862, à l'âge de 86 ans. A noter que son surnom "Baschung" lui est resté toute sa vie. Les actes d'état-civil mentionnent "Bachot" ou "Pachot", y compris son acte de décès à Sewen où il est désigné comme "Flühr Joseph, dit Pachot." [résumé de la biographie de Joseph Flühr réalisée par M. Laurent Fluhr]

 

 Tableau de François Gérard : "La bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805."

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GARNIER Jacques Martin, né le 6 juin 1789 à Masevaux. Incorporé en 1807, il sert comme hussard jusqu'en octobre 1815. Il s'établit ensuite à Masevaux, rue de l'Hôpital, avec son épouse Marie-Thérèse Steger. Son acte de décès le mentionne comme propriétaire. Il décède le 8 août 1864, à l'âge de 78 ans.

GASSER François, né le 20 octobre 1793 à Masevaux. Incorporé dès l'âge de 19 ans, il sert comme cuirassier jusqu'en 1816. Après l'Empire, il poursuit sa carrière militaire jusqu'en 1846, date à laquelle il a atteint le grade de capitaine de cavalerie. Il se retire à Masevaux où il se marie en 1850 avec Joséphine Bohl, fille de tonnelier, de 26 ans sa cadette. Chevalier de la Légion d'Honneur, il devient maire de sa commune de 1852 à 1864. Il décède dans sa demeure située place de la Halle aux Blés le 23 mai 1871, à l'âge de 77 ans.

GEBEL Ambroise, né le 2 novembre 1790 à Sewen, fils de voiturier. Il sert comme cuirassier de 1813 à 1815 et participe aux campagnes désastreuses de Napoléon en Prusse, Saxe et France jusqu'à Waterloo. Il déclare avoir été blessé 3 fois. Il vit à Sewen avec son épouse, née Anne-Marie Ehret, de son travail de journalier. En 1850 il se plaint de son état de complète indigence en raison d'une blessure de lance au pied gauche l'empêchant de travailler. Il meurt à Sewen le 16 avril 1874, à l'âge de 83 ans.

GEBEL Joseph Dominique, né le 28 avril 1792 à Sewen. De 1811 à 1816, il sert dans le train des équipages. Il se bat lors de la campagne de Prusse et la campagne de France, ainsi qu'à Waterloo. A Ratzebourg (Schleswig-Holstein), en portant un ordre, il est blessé aux deux mollets. Revenu à Sewen, il s'y marie avec Catherine Gasser. Parmi leurs enfants, Armand Gebel sera directeur de tissage des Établissements Zeller à Wegscheid et à Etueffont. Joseph Dominique, qualifié alors de propriétaire, décède à Sewen le 4 janvier 1870, à l'âge de 77 ans.

Train des équipages : arme créée par Napoléon en 1807 pour assurer la logistique des troupes. 

GRAFF Georges, né le 23 mai 1793 à Masevaux. Il sert dans la garde d'honneur à Metz de 1813 à 1814. En 1827, il se marie avec Marie-Françoise Paschali, la fille du juge de paix de Masevaux. Georges suit la trace de son père en embrassant les professions d'instituteur et d'organiste. Il décède à Masevaux dans sa demeure place de la Halle aux Blés le 18 mars 1866, à l'âge de 72 ans.

Garde d'honneur : cavalerie légère créée en renfort de la Garde Impériale.

 

 

HAAS Joseph, né le 21 août 1780 à Sewen dans la ferme du Grand-Langenberg. Par la suite, ses parents viennent s'installer à Masevaux, dans la ferme du Bas-Grambaechle. En 1804, son frère Jean Antoine est appelé sous les drapeaux. Pour ne pas perdre un soutien important de la famille, c'est lui, Joseph, qui part à l'armée en adoptant l'identité de son frère. Il sert de 1804 à 1815 sans que la substitution ne soit découverte. En 1857, Jean Antoine est décédé depuis 12 ans : c'est à Joseph que la médaille est attribuée ainsi que la pension de l'État, mais avec le prénom de son frère défunt. Joseph travaille comme journalier. En 1818, il se marie avec Catherine Singer. Le couple a une nombreuse descendance. Il habite rue de l'Hôpital puis rue de l'Église. Joseph Haas meurt le 8 novembre 1870, à l'âge de 90 ans. Son acte de décès reconnaît officiellement que c'est bien lui l'ancien militaire titulaire de la médaille de Sainte-Hélène.

HAEGY Conrad, né le 20 novembre 1780 à Masevaux. Il est sous l'uniforme de 1800 à 1809 et termine son service en tant que caporal. De retour à Masevaux, il exerce la profession de maréchal-ferrant. En 1830, il se marie avec Marie-Madeleine Zurlinden. Dans ses vieux jours, il bénéficie d'un secours viager de l'État. Il décède dans sa maison, ruelle de la Halle aux Blés, le 15 février 1862, à l'âge de 81 ans.

HAEGY Jean-Baptiste, né le 22  juillet 1791 à Masevaux, frère cadet de Conrad Haegy. De 1811 à 1816, il est dragon de la Jeune Garde. Revenu à  la vie civile, il succède à son père dans la profession de cordier. En 1847, à l'âge de 56 ans, il se marie avec Marie-Thérèse Scherrer d'Eguisheim. Il décède dans sa maison de Masevaux, sise rue de l'Hôtel de Ville, le 2 février 1860, à l'âge de 68 ans.

Jeune Garde :  Garde Impériale créée après 1812, alors que les grognards des campagnes de 1805 à 1812 forment la Vieille Garde. 

HINCKY Bernard, né le 3 décembre 1780 à Lachapelle-sous-Rougemont. Il est sous les drapeaux de 1812 à 1814. Suite à son mariage en 1816 avec Marie-Françoise Jaeger de Masevaux, il vient s'établir dans cette commune où il est aubergiste, cultivateur et voiturier. Il décède à Masevaux, rue de la Porte Neuve, le 4 novembre 1858, à l'âge de 77 ans.

HOLSTEIN Antoine, né le 8 juin 1790 à Sewen. Il sert dans l'infanterie à partir de 1813 et il est licencié après la bataille de Waterloo. Revenu à Sewen, il s'y établit, exerçant le métier de voiturier et accédant au rang de propriétaire. En 1819, il se marie avec Emérence Lehmann. En 1849, un de leurs fils est lui-même soldat depuis 7 ans en Algérie. Antoine Holstein meurt à Sewen le 22 décembre 1867, à l'âge de 77 ans.

HUG Joseph, né le 22 avril 1777 à Masevaux. Il passe 9 ans sous les drapeaux jusqu'en 1809. En 1805, il se marie avec Anne-Marie Wehrlen à Saint-Amarin, localité où il vit de son travail de maçon. Il décède à Saint-Amarin le 21 juillet 1863, à l'âge de 86 ans

 

 

ILTIS Antoine, né le 30 septembre 1793 à Sewen. En 1812, à 19 ans, il est incorporé au moment où l'Empire napoléonien chancelle à la suite de la désastreuse retraite de Russie. Il participe aux dernières campagnes jusqu'à l'ultime bataille de Waterloo en 1815. Revenu dans ses foyers, il s'installe comme tailleur d'habits à Sewen. Marié trois fois, il a le malheur de perdre ses épouses dans la fleur de l'âge. De 1835 à 1848, il est maire de Sewen où il décède le 19 août 1868, à l'âge de 75 ans.

ILTIS Jean, né le 9 novembre 1777 à Sewen. Il se bat dans les armées du Consulat de 1799 à 1804. En 1802, il se marie avec Anne-Marie Fluhr et, une fois démobilisé, nourrit sa famille grâce à son travail de tailleur d'habits. Il décède à Sewen le 16 décembre 1859, à l'âge de 82 ans.

 

KARTA Jean, né le 18 avril 1794 à Masevaux. Il sert dans l'infanterie légère de 1813 à 1815. Comme son père, il est boulanger, rue du Moulin. En 1822, il se marie avec Catherine Seiler. Il décède le 11 juin 1867, à l'âge de 73 ans.

KESSLER François Joseph, né le 8 août 1789 à Dolleren. Il sert comme voltigeur en Autriche et en Russie où il est fait prisonnier. Libéré fin 1814 ou début 1815, il prend encore part à la bataille de Waterloo. L'année suivante, en 1816, il se marie à Rimbach avec Marie-Thérèse Scheubel. Le couple revient s'installer à Dolleren où François Joseph est journalier. Il décède à Dolleren le 19 janvier 1859, à l'âge de 70 ans.

Voltigeur : fantassin de l'infanterie légère qui agit en avant de la ligne ; il est parfois porté par un cavalier qui le prend en croupe.

KESSLER Joseph, né en 1793 à Dolleren de parents inconnus d'après son acte de décès. Il participe aux dernières campagnes de l'Empire et surtout à la bataille de Waterloo où il perd la jambe gauche. Marié à Madeleine Kessler, il est pensionné de l'État quand il meurt à Dolleren le 24 mars 1862, à l'âge de 68 ans.

KOEHL Georges, né le 26 novembre 1790 à Masevaux. Il sert dans les sapeurs du génie de 1807 à 1815. Peut-être a-t-il participé aux exploits héroïques des sapeurs lors du franchissement de la Berezina le 28 novembre 1812 ? Rendu à la vie civile, il épouse en 1817 Marie Catherine Zurlinden. Il exerce le métier de menuisier, rue de la Porte Neuve. Il décède à Masevaux le 13 février 1860, à l'âge de 69 ans.

Sapeurs du génie : militaires spécialisés dans la construction (ou la destruction) des fortifications, mines, routes, ponts etc...

KRANGLADEN (ou GRANGLADEN) Jean Jacques, né le 17 février 1794 à Kirchberg. Très peu d'informations sont disponibles sur ce vétéran, sinon qu'il a servi comme cuirassier de 1812 à 1815, et que sur ses vieux jours, il était indigent. Le lieu et la date de son décès n'ont pas été trouvés.

 

 Extrait du tableau d'Horace Vernet : "La bataille de Friedland, 14 juin 1807."

Origine de l'image : Wikipedia.

LÉVÊQUE François, né le 7 mars 1793 à Oberbruck. Dans l'armée de 1812 à 1815, il participe comme grenadier à la bataille de Waterloo qui manque de lui être fatale. En effet, le crâne fendu par un coup de sabre et une main mutilée, il reste inanimé sur le champ de bataille. Il est relevé et soigné, mais prisonnier des Prussiens. Il arrive cependant à s'évader et à rejoindre son village natal à l'aventure, en mendiant sa subsistance. De ce fait, il ne possède pas de congé de démobilisation. Malgré ses mutilations, François a laissé dans sa famille le souvenir d'un homme dynamique. En 1825, il se marie avec Barbara Schönberg dont il a 10 enfants. Il travaille dans les forges d'Oberbruck tout en cultivant quelques parcelles de terre. Après avoir acheté une maison à la sortie d'Oberbruck vers Rimbach, il y ouvre une auberge, mais les mauvais payeurs l'acculent à la faillite. François Lévêque décède à Oberbruck le 11 novembre 1872, à l'âge de 79 ans. Plus d'un demi-siècle plus tard, lors de l'enterrement de son fils Augustin dans la tombe familiale, un crâne marqué par la taillade d'un sabre est mis au jour, rappelant aux descendants de François Lévêque les vicissitudes de leur aïeul.

Grenadier : soldat d'une compagnie d'élite à l'intérieur d'un régiment de ligne.

LOBEREAU Victor Henri, né le 17 avril 1798 à Dampierre-sur-Salon (Haute-Saône). Enrôlé volontaire dans les hussards au début de l'année 1815, il participe à la campagne de Belgique contre les Alliés qui combattent Napoléon revenu de l'Île d'Elbe. Bien que blessé d'un coup de lance à la cuisse, il reste dans l'armée pendant toute la Restauration. Il achève sa carrière peu après 1830 avec le grade de lieutenant de cavalerie. Rendu à la vie civile, il entre dans l'administration des impôts. Quand la médaille de Sainte-Hélène lui est décernée en 1857, il réside à Wegscheid où il exerce la fonction de percepteur. Il se retire dans son village natal de Dampierre-sur-Salon où il vit en rentier jusqu'à son décès le 25 décembre 1875, à l'âge de 77 ans.

 

 

MACKERER Mathieu, né le 31 juillet 1794 à Habsheim. Il sert dans un régiment de chasseurs de 1813 à 1815. Rendu à la vie civile, il occupe un emploi de serrurier et plus précisément d' "ouvrier constructeur" à Oberbruck. Dans ce village, il trouve également une épouse en la personne de Barbe Ringenbach avec qui il se marie en 1826. Le couple s'installe ensuite à Dolleren. Mathieu Mackerer décède dans cette commune le 6 mai 1870, à l'âge de 75 ans.

Chasseur : membre d'une unité de cavalerie légère.

 

 

NAEGELLEN Jean Thiébaut, né le 19 août 1794 à Wegscheid. Il est incorporé dans un régiment de ligne de 1812 à 1815. Revenu à Wegscheid, il s'y marie en 1828 avec Marie Françoise Ringenbach. Lors de son mariage, il exerce le métier de tisserand, par la suite il est mentionné comme propriétaire. Il décède le 24 septembre 1857, à l'âge de 63 ans, ce qui le prive de la remise de la décoration.

 

 

REITZER Jacques, né le 5 septembre 1793 à Masevaux. Il sert de novembre 1813 à 1815. Rentré à Masevaux, il y exerce le métier de journalier puis de scieur. En 1827, il se marie à Bréchaumont avec Anne-Marie Durliat ; le couple a 7 enfants. Jacques Reitzer décède à Masevaux, dans sa maison rue du Moulin, le 20 février 1871, à l'âge de 77 ans.

RINGENBACH Antoine, né le 2 octobre 1792 à Wegscheid. Il sert de 1813 à 1814 dans un escadron du train d'artillerie. Suite à son mariage en 1816 avec Marie Anne Munsch de Moosch, il s'installe dans cette commune où il exerce la profession de maître tisseur. Après le décès de son épouse, il se remarie en 1842 avec Ursule Couchot. Il décède le 3 janvier 1873 à l'âge de 80 ans.

Train d'artillerie : corps militaire chargé du convoyage des canons et des munitions.

RINGENBACH François Joseph, né le 17 février 1792 à Dolleren. Il participe comme soldat d'un régiment de ligne aux campagnes de 1813 et 1814. Blessé à la main droite, il est rendu à la vie civile en septembre 1815. On sait qu'il s'établit à Kirchberg où il est reconnu indigent, mais son lieu et sa date de décès n'ont pu être trouvés.

RINGENBACH Jean Antoine, né le 8 février 1794 à Sewen. Il est soldat dans un régiment d'infanterie légère en 1812 et 1813. Lors d'un combat, il perd l'index de la main droite. Il revient vivre à Sewen où il gagne son pain en étant journalier, bûcheron, et en dernier lieu fossoyeur, fonction dans laquelle son fils Augustin lui succède. Il se marie en 1816 avec Anne-Marie Fluhr, et après le décès de celle-ci, se remarie en 1834 avec Marie-Anne Ringenbach. Jean Antoine Ringenbach décède à Sewen le 17 août 1870, à l'âge de 76 ans.

RINGENBACH Joseph, né le 9 mars 1792 à Masevaux. Il est sous l'uniforme de 1812 au début de l'année 1817, principalement dans des régiments de dragons. Démobilisé, il revient à Masevaux où il tient comme son père la ferme du Simmerstoecklé. En 1830, il se marie avec Anne Marie Petermann. Il décède dans sa ferme natale le 11 février 1863, à l'âge de 70 ans.

RINGENBACH Joseph, né le 17 octobre 1792 à Dolleren. Il sert comme dragon de 1811 à 1816. Au cours d'un combat, il est blessé d'un coup de lance. En 1817, il se marie avec Anne Marie Kessler. Il exerce alors le métier de tisserand, plus tard celui de journalier. Joseph Ringenbach décède à Dolleren le 20 novembre 1866, à l'âge de 74 ans.

ROLL François, né le 19 juin 1790 à Wegscheid. Il est sous l'uniforme de 1811 à 1816 dans l'artillerie et l'infanterie légère. En 1823, il se marie avec Walburga Beltzung. Il vit alors de son travail de journalier. En 1866, le couple est toujours recensé à Wegscheid. Quand en 1868, Walburga décède, François, âgé de 78 ans, réside toujours à Wegscheid. Le lieu et la date de son décès n'ont pu être trouvés.

 

SEILLER Joseph, né le 27 mai 1791 à Kirchberg. Les renseignements à son sujet sont rares. Il est soldat de ligne de 1813 à 1816. De retour à Kirchberg, il est journalier et vit aussi de la charité publique. Il meurt le 29 octobre 1857 à l'âge de 66 ans sans qu'on sache si la médaille de Sainte-Hélène a pu lui être décernée.

SEILLER Joseph, né le 12 mars 1794 à Kirchberg. Il sert de 1813 à 1815 dans l'artillerie de la Garde. Lors de la campagne d'Allemagne, il prend part aux batailles de Leipzig et de Hanau. A la fin de l'Empire, il tombe malade et rentre dans ses foyers avec un passeport délivré par les armées alliées qui ont envahi la France. N'ayant pas de congé des autorités militaires françaises et démuni de son livret militaire perdu, il ne peut justifier de ses états de service. Revenu à Kirchberg, il se marie en 1819 avec Marie Anne Naegellen avec qui il a 9 enfants. Il succède à son père dans le métier de meunier, habitant justement dans le quartier "Mühlengasse" lors du recensement de 1866. De 1823 à 1830, il est maire de Kirchberg. Joseph Seiller décède à Kirchberg le 2 avril 1868, à l'âge de 74 ans.

SOULT Alexandre, né le 23 février 1792 à Masevaux, fils du greffier de la justice de paix du canton. En 1815, il est sous-lieutenant dans un bataillon d'élite du Haut-Rhin.  Après l'Empire, il suit son père dans la carrière juridique et devient notaire royal en résidence à Sentheim. En 1823, il épouse Marie Joséphine Angelmann, fille de notaire, de Sentheim. Quatre enfants naissent de cette union. En 1855, à l'âge de 31 ans, le fils aîné, François Xavier, bachelier ès lettres, quitte Sentheim pour s'établir à New York. Alexandre Soult est une notabilité à Sentheim : il est adjoint au maire et en 1833, mentionné comme "capitaine" (de réserve ou de la garde nationale ?). En 1869, âgé de 77 ans, il réside toujours à Sentheim où il déclare le décès de son fils Charles, ingénieur-mécanicien. Le lieu et la date du décès d'Alexandre Soult n'ont pas été trouvés ; de même on ignore si cet officier avait un lien de parenté avec Jean-de-Dieu Soult, un des illustres maréchaux de Napoléon.

 

 

WEYER Joseph, né le 3 septembre 1794 à Masevaux. Il est sous les drapeaux en tant que soldat de l'infanterie légère puis de ligne de la fin 1813 à 1815. De retour à Masevaux, il gagne sa vie en tant que domestique, puis blanchisseur et enfin journalier. Marié en 1822 avec Anne Marie Dubail, il décède à Masevaux le 25 mars 1873, à l'âge de 78 ans.

WILLMÉ (ou WILLEMÉ ou WILLEMAIN) Joseph, né le 15 mai 1787 à Houppach, annexe de Masevaux. Dans l'armée en tant que fantassin pendant 9 ans, de 1807 à 1816, il connaît l'apogée et la chute de l'Empire. En 1818, suite à son mariage à Lauw avec Anne Marie Walgenwitz, il s'installe dans cette commune où il travaille comme journalier. Il décède à Lauw le 5 mai 1858, à l'âge de 71 ans.

 

 Tableau de Charles de Steuben :  "Retour de Napoléon de l'Île d'Elbe."

Origine de l'image : Wikipedia.

Conclusion : Napoléon et la France d'aujourd'hui.

 

L'évocation de nos prédécesseurs qui ont participé à l'épopée napoléonienne est l'occasion d'une réflexion sur le sens de la commémoration de la disparition de l'Empereur. Quelle est aujourd'hui la place de Napoléon dans notre imaginaire collectif ? Quel message son destin nous délivre-il ? En quoi son héritage peut-il nous inspirer ? 

Tout d'abord, Napoléon est un prodigieux exemple de la réussite d'un homme grâce à ses seuls talents. Le jeune Corse parti de rien, boursier du roi sans fortune, s'élève jusqu'au faîte par la mise en œuvre de ses immenses possibilités. Dans son sillage, il entraîne une pléiade d'hommes jeunes issus de toutes les strates de la société. Leurs mérites en font une élite hors pair : généraux, ingénieurs, administrateurs, médecins, architectes, artistes... Le volontarisme de Napoléon fédère les formidables énergies libérées par la Révolution et, avec elles, bouscule tous les obstacles.

Le mythe impérissable de Napoléon est né de son lien unique avec la Nation française dont il a pénétré la soif de gloire et de grandeur. Il fait vivre les rêves des Français qui, en retour, s'abandonnent à lui. Pour Georges Pompidou, "là est le secret de la longue marche qui mènera Napoléon et les armées françaises à Rome et à Vienne, à Madrid et à Berlin, à Varsovie et à Moscou. Et si forte sera l'emprise sur les esprits qu'en dépit des pertes humaines, de la conscription et des impôts, en dépit même des défaites, après la retraite de Russie, et la campagne d'Allemagne, et l'invasion, et les alliés à Paris..., il suffira que l'exilé de l'Île d'Elbe débarque à Golfe Juan pour qu'à nouveau la Nation tout entière se rallie à lui et que l'aigle vole de clocher en clocher jusqu'à Notre-Dame." 

Napoléon vit en nous car notre pays, dans ses profondeurs, porte partout sa marque. La Révolution avait détruit l'ancien régime, mais laissé la France dans le chaos. Le Premier Consul puis Empereur, homme de l'ordre et de l'autorité de l'État, consolide l'œuvre de la Révolution en l'inscrivant dans des institutions régies par un pouvoir fort et centralisé. Ainsi l'État français moderne est né du génie napoléonien. Désormais le Code civil garantit les libertés et l'égalité devant la loi. L'institution du Conseil d'État, des préfets et d'une administration rigoureuse ramène l'ordre légal. La création de la Banque de France, du franc germinal, de la Cour des Comptes et des Chambres de commerce assainit l'économie. L'Université impériale prépare les élites de la nation. L'instauration des Cours d'Appel et de la Cour de cassation renforce le système judiciaire. Le cadastre valide les limites des propriétés et permet une répartition équitable de l'impôt foncier. La Légion d'Honneur distingue les grands serviteurs de la France.  

Après les déchirements de la Révolution, Napoléon restaure l'harmonie entre les Français. Le Concordat rétablit la paix religieuse dans l'Église catholique et accueille protestants et israélites dans le giron de la nation. L'Empereur favorise le retour des émigrés et encourage l'amalgame entre la noblesse d'ancien régime et la noblesse d'Empire. Jusqu'à la dernière heure de son règne, Napoléon met au-dessus de tout la concorde entre les Français comme l'exprime son ultime message à son peuple : "Unissez-vous tous pour le salut public et pour rester une Nation indépendante."    

La France d'aujourd'hui, si souvent qualifiée de frileuse et d'irréformable, dont l'ascenseur social serait en panne et la méritocratie républicaine en échec, gagnerait à s'inspirer de la force de l'esprit de Napoléon. Jeunesse, volontarisme, refus du fatalisme, modernité, unité, grandeur, patriotisme : puisse la commémoration du bicentenaire raviver ces valeurs incarnées par l'Empereur. 

Henri Ehret, avril 2021.

Descendant en ligne directe de François Lévêque (1793-1872), grenadier de la Grande Armée, médaillé de Sainte-Hélène.

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Sources.

- le site : https://www.stehelene.org/php/accueil.php?lang=fr répertorie tous les récipiendaires connus de la médaille, soit plus de 200 000 noms sur les 405 000 médaillés de 1857.

- l'article de M. Jean-François Reitzer intitulé : "Les médaillés de Sainte-Hélène du canton de Masevaux" paru en 2005 dans Patrimoine Doller n°15.

- de nombreux arbres généalogiques publiés sur le site Geneanet.

- le site des archives du Haut-Rhin pour les actes d'état-civil des communes concernées.

- la biographie de Joseph Flühr publiée sur Facebook, "Groupe public Sewen" par M. Laurent Fluhr.

- le discours du président Georges Pompidou tenu à Ajaccio le 15 août 1969 à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Napoléon, publié sur le site de l'Institut Georges Pompidou.

- Wikipedia.

 

 

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