LE DESTIN TRAGIQUE DU CAPITAINE SCHMITT.

PAGE 4

 

L’armistice est conclu le 22 juin 1940. La sonnerie du cessez-le-feu résonne le 25 juin à 0 H 35. La bataille de France, entre l'invasion allemande du 10 mai 1940 et l'armistice du 22 juin, a fait 123 000 morts parmi les troupes françaises, plus que la Première Guerre Mondiale dans ses périodes les plus meurtrières pendant une durée équivalente. Les Allemands ont capturé un total de 1.850.000 combattants, parmi lesquels 36.000 officiers dont 176 généraux.

 

La captivité.

Maurice Schmitt part en captivité à l’Oflag XVIII A à Lienz/Drau (Autriche). Ce camp de prisonniers est décrit sur le site "Notre Saga" de M. Jean-Daniel Krebs, chapitre "Jean et les autres" page 6. 

L'auteur présente la vie quotidienne dans l'oflag où était interné son oncle Robert Krebs, un compagnon de captivité de Maurice Schmitt, comme le prouve la photo ci-dessous :

Dans ce groupe d'officiers français prisonniers, les deux Mulhousiens : le Capitaine Schmitt, deuxième à partir de la gauche, et le Lieutenant Krebs, quatrième à partir de la gauche. (barbe)

Mise à disposition de la photo : Jean-Daniel Krebs.

 

Maurice Schmitt met à profit les loisirs forcés de son internement pour consigner sur son carnet les événements vécus en juin 1940.  En 1941, il est libéré au titre d’ancien combattant 1914-18, mais il ne regagne pas l’Alsace. On retrouve sa trace en 1943 ; il est alors directeur de la société Voltampère à Limoges. 

 

 

La résistance.

 

 

 

 

  Maurice Schmitt en 1943. 

L'officier démobilisé s'engage dans la résistance très active en Limousin, en parallèle avec l'action des FTP commandés par Georges Guingouin. Sous le pseudonyme de « Simonin » il est le chef régional du mouvement Franc-Tireur et membre de l’état-major de l’Armée Secrète de la région R5.

Arrêté par la Gestapo le 15 avril 1943 et torturé, il est dirigé sur le fort de Romainville dans l’attente de son exécution. Il est fusillé le 2 octobre 1943 en même temps que 49 autres patriotes. Son corps est incinéré et ses cendres déposées au cimetière de Bagneux-Parisien. Sa veuve, née Anne-Marie Wunenburger (1906-2007), originaire de Brunstatt, demande la translation de ses cendres au cimetière de Brunstatt où il repose aujourd’hui.

Maurice Schmitt, promu au grade de commandant à titre posthume, chevalier de la Légion d’honneur, a été décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance.

 

Présentation et mise en forme : Henri Ehret

Contacter l'auteur.

Mise en ligne : février 2007.

 
 

Revenir à la liste des articles d'Histoire locale.