RACINES FRANC-COMTOISES.
Biographie de Paul Bassenne.
Tableau généalogique des ancêtres franc-comtois
Nota
: Sauf indication
particulière, les illustrations sont des photos de famille, des cartes postales et
des photos de l'auteur. Lorsque tous les prénoms d'une personne sont indiqués, le prénom
usuel est souligné. Jadis, en Franche-Comté, l'usage voulait que l'on emploie le dernier prénom de l'état-civil comme prénom courant. |
Paul Bassenne. |
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Un de leurs fils, Alexis Bassenne, né vers 1741, accéda au rang de notable. Laboureur aisé, il fut élu échevin de sa communauté en 1773, puis devint député de Chaux-lès-Clerval aux assemblées du bailliage de Baume-les-Dames. En 1789, il fut nommé délégué du Tiers-État à l'Assemblée générale du bailliage d'Amont qui recouvrait le nord de la Franche-Comté. Alexis Bassenne et son épouse Jeanne-Claude Mougey ont eu neuf enfants. Parmi eux, Claude-Étienne Bassenne (1779-1857), époux de Josephte Cordelier (1780-1856) est le père de Louis-Alexis Bassenne, le grand-père de Paul.
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Comme ses aïeux, Louis-Alexis a laissé le souvenir d'un homme de responsabilités animé par l'esprit d'entreprise. Maire de Chaux-lès-Clerval au milieu du XIXe siècle, il a élargi ses activités au-delà de l'agriculture. Vers 1870, il obtint une concession de prise d'eau au barrage de l'écluse n°33 du Doubs nouvellement canalisé. Son intention était de créer en aval de Clerval une scierie mue par la force hydraulique. Jean Garneret écrit : "...C'était le père Bassenne qui avait fait creuser la conduite pour la scierie, à deux hommes ils l'ont creusée. Le père Bassenne a posé cette première turbine qui faisait marcher la scierie, puis une espèce de petit moulin." (dans "Vie et mort du paysan", L'Harmattan 2000) Alexis Bassenne (1812-1876) | ||||||||||
La
scierie a fonctionné sous la raison sociale "Scierie Bassenne
Frères", tenue par deux fils d'Alexis, Henri et Augustin, qui
faisaient commerce de bois comme l'indique cette entête : Cette
installation industrielle comprenait en outre une station de production
d'électricité grâce à deux dynamos. Cette petite centrale avait un
bail de 20 ans pour fournir l'éclairage à la ville de Clerval.
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Son épouse, Marie
Bergerot, était issue de
familles d'agriculteurs établis de longue date à Tournans, Trouvans et
Montussaint, villages du Doubs aux confins de la Haute-Saône.
Selon ses propres dires, Marie, benjamine de 6 frères et sœurs, a connu une triste jeunesse. Orpheline de mère à 7 ans, elle fut envoyée en pension à Montmartin [aujourd'hui Huanne-Montmartin]. A 18 ans, elle perdit son père, et à 20 ans, sa famille la maria avec Constant Bassenne, de 11 ans son aîné. Le couple, installé à Chaux-lès-Clerval, eut 8 enfants dont 5 atteignirent l'âge adulte. En 1921, Marie, veuve depuis 1912, a été honorée de la médaille de bronze de la famille française.
Marie Bergerot (1863-1957) Marie Bergerot a traversé la guerre de 1870 et les deux guerres mondiales. Lors de son 92e anniversaire, elle comptait 15 petits-enfants et 16 arrière-petits-enfants. Pour ses descendants, c'était la "grand-mère de Chaux" à qui ils rendaient visite le dimanche après-midi.
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En plus de son importante exploitation agricole, il développa plusieurs activités. Son esprit d'entreprise n'épargnait pas les émotions à sa famille. En 1895, parti pour le midi pour acheter du vin, il resta absent un mois sans donner de ses nouvelles. En fait, il était allé en Afrique du Nord d'où il ramena un plein bateau de moutons et de chevaux arabes. Il prospéra également dans le commerce du vin qu'il importait d'Algérie avec son bateau baptisé "Le Petit Pierre". Associé à Armand Garneret, il exploitait à Clerval un entrepôt vinicole.
L'entrepôt vinicole dont Constant Bassenne était co-propriétaire au début du XXème siècle. Une voie de chemin de fer aboutissait devant les bâtiments situés en contrebas. Une conduite souterraine permettait de vider les wagons-citernes dans les tonneaux de la cave. (Carte postale et renseignements aimablement fournis par M. Gérard Blanc de Clerval.)
Au tournant du siècle,
la société Bassenne-Garneret élargit son activité aux Travaux Publics. En 1910, elle
obtint par adjudication un marché d'entretien et de cylindrage de
routes nationales dans le département de la Loire. | ||||||||||
Constant Bassenne
fut donc également un pionnier dans le domaine du transport routier, une
activité que ses descendants directs perpétueront un siècle après
lui. | ||||||||||
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Le 10 octobre 1913, il est appelé au service militaire. Il est incorporé, probablement à Chaumont, au 59e Régiment d'artillerie de campagne où il est initié au service du fameux canon de 75. Le 3 août 1914, c'est la Première Guerre mondiale. Le 9 août 1914, Paul passe au 12e Régiment d'artillerie de campagne appartenant au 21e Corps d'Armée d'Épinal. Cette unité participe à toutes les grandes batailles du front Ouest : en 1914, les Vosges, la Champagne, les Flandres ; en 1915 l'Artois, en 1916 : Verdun. Le 1er avril 1917, Paul rejoint le 62e Régiment d'artillerie de campagne qui est engagé au Chemin des dames.
Le 9 août 1918, il est nommé 1er canonnier : cela signifie que lors du service de la pièce il est placé à droite du canon, il ouvre et referme la culasse et tire. Après
l'armistice du 11 novembre 1918, Paul n'est pas immédiatement libéré.
Il sert encore au 259e puis au 7e Régiment d'artillerie de campagne. Il
est démobilisé le 28 juillet 1919, après 5 ans et 9
mois sous les drapeaux. | ||||||||||
La paix revenue, Paul retrouve son travail de chauffeur de car sur la ligne L'Isle-sur-le-Doubs-Sancey-le-Grand. En 1920, il est élu maire de la commune de Chaux-lès-Clerval, mais démissionne de ce poste en 1921. | ||||||||||
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Continuer avec la biographie d'Aline Bouhélier.
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Autres étapes du voyage au pays des ancêtres franc-comtois : | ||||||||||
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