Vision de l'avenir d'Oberbruck par Gaspard Zeller (1820-1887).
Gaspard
Zeller est l'un des fils de Joseph Zeller et Caroline Steger.
Après des études de chimie (notamment en Russie), il a créé à la
Renardière une fabrique de produits chimiques destinés à la teinture
et l'impression des tissus. En 1856, il est associé par son père à la
direction de l'entreprise textile familiale avec ses frères Édouard, Charles
et Victor. A Oberbruck, il habite la maison de maître dite "Maison
Gaspard" dont l'adresse est aujourd'hui : 1 rue de la Renardière.
De 1878 à 1886, Gaspard Zeller, malade et sentant sa fin venir, a consigné dans un carnet ses idées et propositions pour l'avenir d'Oberbruck. Ce document constitue le testament d'un visionnaire. Il nous donne de précieux aperçus du village à la fin du XIXe siècle et nous renseigne sur l'état d'esprit d'un notable éclairé de l'époque, sa perception des besoins de ses concitoyens et ses convictions morales et économiques. |
Gaspard Zeller.
Origine
de l'image : site de Gilles Febvrel. |
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Le texte ci-dessous est un abrégé des 76 pages du manuscrit de Gaspard Zeller. Il est publié avec l'aimable autorisation de M. Gilles Febvrel, arrière-arrière-petit-fils de Gaspard Zeller et détenteur du carnet dont le texte intégral est disponible sur son site web à l'adresse :
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La
majorité des suggestions de Gaspard Zeller visent l'optimisation du
fonctionnement de l'entreprise textile familiale. Sans entrer dans leur
détail, on peut en citer quelques-unes qui illustrent l'esprit
moderniste de leur auteur : -
pour échapper à la mortelle concurrence anglaise dans l'industrie du
coton, Gaspard Zeller recommande à ses frères d'abandonner la
mono-industrie du coton en introduisant le travail de la laine et de la
soie. -
Gaspard Zeller accorde une grande importance à l'amélioration de l'énergie
hydraulique. Il indique qu'on pourrait gagner quelques mètres de chute
d'eau en aménageant la prise d'eau dans l'étang supérieur du moulin
qu'on surélèverait à cette occasion. Plutôt que des canaux à ciel
ouvert ou en bois, il préconise des conduites en ciment partiellement
enterrées. Il imagine aussi une extension de la force hydraulique en dérivant
la Doller par un canal débouchant dans l'étang de la Renardière.
L'entreprise profiterait ainsi de la réserve d'eau du Lac d'Alfeld qui
est alors en cours de construction (1883 à 1887). -
Gaspard Zeller s'intéresse également aux autres énergies. Il
recommande la construction d'une nouvelle usine à gaz pour remplacer
celle en place qui produit un gaz trop fumeux. Il
connaît le principe de l'éclairage électrique : il a la prescience qu'il
s'agit de l'éclairage de l'avenir. Mais dans les années 1878/1886,
cette technologie n'en est qu'à ses prémices. Gaspard Zeller ne
mentionne pas les termes de dynamo, de générateur ou d'alternateur. En
se référant à l'ingénieur Giffard, il imagine récupérer l'électricité
qu'il qualifie de "naturelle" dans un appareil où
circuleraient deux courants de vapeur à forte tension. Il est aussi convaincu
que l'homme arrivera à domestiquer à bas coût l'électricité présente
dans la nature, par exemple lors des orages. -
pour relier les différents ateliers de la fabrique, principalement ceux
de la Renardière avec ceux en amont du pont tout en économisant la
main d'œuvre affectée aux transports internes, Gaspard Zeller propose
la mise en place d'un tramway au sens étymologique du terme, à savoir
des wagonnets circulant sur des rails métalliques et mus par la force
humaine ou animale. -
autre innovation originale : utiliser les installations déjà
existantes (chaudières, alambics, force hydraulique) et les compétences
en chimie et en mécanique pour créer une station de lessivage et séchage
mécanisée. Ce lavage serait affermé à un ménage, l'homme chargé du
fonctionnement des machines et son épouse affectée au repassage. Toute
la localité profiterait de cette activité. |
Les Ets Zeller sont restés spécialisés dans le coton.
Ce n'est qu'une vingtaine d'années après la mort de Gaspard Zeller que l'énergie hydraulique a été véritablement optimisée par la création de la conduite forcée de 850 m avec une chute d'eau de 60 m. La Doller n'a jamais été déviée vers l'étang de la Renardière
L'éclairage électrique s'est imposé dans l'usine et quelques bâtiments du village au tout début du XXe siècle.
Ces suggestions n'ont pas été retenues. |
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Pour
la prospérité future d'Oberbruck et de la vallée, Gaspard Zeller
propose la création, à côté du textile, d'autres activités
industrielles : -
la fabrication de poteaux pour les futurs réseaux téléphoniques et électriques
: cette production
profiterait de la richesse de la vallée en sapinières, de la maîtrise
de produits chimiques comme le sulfate de cuivre pour le traitement du
bois et de la main d'œuvre bon marché.
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l'exploitation des carrières de pierres serait à développer : Gaspard
Zeller estime que la vallée est riche en pierres adaptées à la
construction et au parage comme les diorites et les syénites déjà
exploitées ailleurs dans le massif vosgien. -
enfin, Gaspard Zeller verrait favorablement l'introduction de la mégisserie.
La faune locale : chevreuils, sangliers, renards, lièvres, loutres,
martres, zibelines... est à même, selon lui, de fournir des peaux de
qualité.
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Seule la deuxième de ces idées a été partiellement appliquée : une carrière de pierres de constructions était en activité à Oberbruck vers 1900, mais sans perdurer, et une carrière de granit a été exploitée à Sewen jusqu'au milieu du XXe siècle. |
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Le
texte du carnet met en évidence qu'en cette fin du XIXe siècle,
l'activité agricole joue un rôle important à côté de l'industrie
et que les habitants, y compris les familles des industriels, vivent
essentiellement des productions locales. La société textile possède
une écurie, une vacherie (étable à vaches), des basses-cours et
d'importantes surfaces de prés, champs et jardins potagers. Gaspard
Zeller conseille de rationaliser cette activité : il souhaiterait que
la vacherie soit déplacée dans les bâtiments du moulin qui
deviendrait le cœur agricole de la localité. L'étang inférieur du
moulin serait comblé pour créer à son emplacement une ferme nouvelle.
Enfin, il propose que toutes les propriétés de rapport de la branche
agricole soient affermées à un régisseur à qui les familles des
fabricants achèteraient les denrées au prix du marché de Masevaux.
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L'étang inférieur du moulin a été maintenu. Il n'a été comblé que dans la seconde partie du XXe siècle pour devenir un terrain de construction.
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Gaspard
Zeller a l'intuition que le village gagnerait en prospérité si des
activités tertiaires complétaient l'agriculture et l'industrie. Une
de ses plus étonnantes suggestions est de faire d'Oberbruck une station
thermale grâce à sa richesse en eau. Cette proposition s'appuie
d'abord sur de modestes installations déjà opérationnelles à
proximité de sa maison, sur le canal alimentant l'étang de la Renardière
et sur l'étang lui-même. Gaspard Zeller souhaite les développer : il
y verrait un générateur d'eau chaude et de vapeur alimentant un local
de douches et de bains ainsi qu'une "chambrette de sudation."
Et sur l'étang de la Renardière on agrandirait la "maison de
bains dite Grenouillère" pour pouvoir y nager aisément. Ensuite,
on passerait à un projet d'envergure : créer sur le plateau de la
Strueth où coule une source abondante, un véritable établissement de
bains s'inspirant de celui créé à Benfeld par le Dr Sieffermann. Il
imagine un édifice voué à l'hydrothérapie et au séjour des
curistes, avec cabinet médical, chambres, douches-cabines, salle à
manger, billard... Ce bâtiment
serait relié par une véranda avec un local technique en contrebas où
une chaudière à vapeur alimenterait une buanderie et chaufferait une
piscine. Si
Oberbruck devient un lieu de cure et de villégiature, il aura besoin
d'un hôtel de bon standing. Gaspard Zeller estime que l'auberge Salomon
à l'entrée du village pourrait devenir cet établissement s'il était
transformé et agrandi par un propriétaire compétent. Pour les futurs
vacanciers, Gaspard Zeller envisage même un ascenseur mécanique qui
les mènerait de l'hôtel jusqu'à la Hoche Felse. Ce belvédère lui
tient visiblement à cœur puisqu'il aimerait
également y voir installé un phare électrique.
Gaspard Zeller anticipe également le tourisme en montagne. Il propose la construction d'un chalet d'agrément au Neuweiher ainsi que la construction d'une maison pour le garde. Le chalet accueillerait les excursionnistes pour les repas et le couchage. Le garde aurait pour mission le service d'hôtellerie du chalet ainsi que la surveillance des 3 réservoirs du secteur dont il assurerait la manœuvre des vannes. Son activité pourrait être complétée par la création d'une ferme vouée à l'élevage des chèvres. |
hammam ou sauna ?
Hoche Felse : rocher élevé situé une trentaine de mètres au-dessus de l'ancienne carrière d'Oberbruck et offrant une vue étendue sur le village et la haute vallée.
En 1927, soit 40 ans après la mort de Gaspard Zeller, un refuge est construit au Neuweiher par le Club Vosgien de Masevaux. C'est la seule suggestion de ce chapitre qui a été concrétisée. |
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Maisons
de maître, logements des employés et habitations ouvrières. Gaspard
Zeller ne doute pas qu'Oberbruck connaîtra un développement continu
nécessitant de nouvelles constructions pour les différentes catégories
sociales du village. Selon
lui, plusieurs maisons de maître pourront être édifiées, par exemple
à l'entrée Est du village, avant la maison
Édouard, ou bien en face
de sa propre maison, en contrebas du commerce
Nelles. Pour
le logement des employés, Gaspard Zeller estime que le bâtiment le
plus approprié est celui du Casino au besoin surélevé d'un étage. Le
Casino lui-même devrait être restructuré : Gaspard Zeller,
s'inspirant de ce qui existe à Wesserling, souhaiterait, en plus de la
salle de billard, une petite salle de jeux, un cabinet de lecture
avec bibliothèque et une buvette.
C'est
pour les salariés que l'industriel a le dessein le plus ambitieux : il
propose de créer à l'entrée Est du village, sur le pré qui longe la
route venant de Wegscheid, une petite cité ouvrière inspirée de
celles bâties à Mulhouse. Il imagine une dizaine de maisons
individuelles pouvant être acquises par des familles ouvrières.
Chacune aurait un sous-sol en légère élévation
pour la cave, le cellier et la buanderie, un
rez-de-chaussée avec la cuisine et des chambres
ainsi que des pièces mansardées à l'étage. A l'avant, l'habitation
serait séparée de la route par un jardinet et à l'arrière un espace
suffisant accueillerait un potager et des dépendances pour une petite
activité agricole. Église
et presbytère. Dans
les décennies où Gaspard Zeller rédige son carnet, l'église d'Oberbruck
est notoirement trop petite pour une population très pratiquante de 600
habitants et appelée à croître encore. L'idée de construire une
nouvelle église et un nouveau presbytère est dans l'air du temps.
Gaspard Zeller approuve le projet d'établir ces nouvelles constructions
sur la Winkelmatte et il a déjà des idées sur le devenir de la
vieille église et du presbytère voisin. Dans l'ancienne église désaffectée, il verrait un magasin de prévoyance où seraient stockés des denrées et articles domestiques pour le compte d’une association populaire coopérative. Ce magasin de prévoyance pourrait devenir le centre d'un marché hebdomadaire à Oberbruck au bénéfice de toute la haute vallée. En complément, la coopérative pourrait aussi gérer une petite banque populaire pour les villages alentour. Quant à l'ancien presbytère, Gaspard Zeller propose de le démolir pour créer une nouvelle rue transversale qui relierait la rue principale au quartier Gassel et desservant la mairie-école, la nouvelle église et son presbytère. Réaffectation
de bâtiments. Gaspard
Zeller suggère à la commune d'acquérir la maison située entre le
pont et l'entrée de la rue de la Renardière qui est alors un cabaret,
propriété de l'ancien maire Antoine Schacher. Ce bâtiment municipal
accueillerait la mairie ainsi que le bureau de poste et de télégraphe
jusqu'ici logé dans les murs des Établissements Zeller. L'auteur du
carnet apprécierait qu'il n'y ait plus de débit de boissons juste en
face de l'entrée de la fabrique. En
cette fin du XIXe siècle, Oberbruck possède dans la rue principale, au
bord de la rivière et un peu en contrebas du Casino, un petit édifice
qui abritait autrefois les armes de la garde nationale et qui sert de
prison communale. Gaspard Zeller aimerait que ce corps de garde soit agrandi pour y aménager un bureau d'octroi idéalement situé à l'intersection des deux vallons de Sewen et de Rimbach. Un employé permanent pourrait y loger et cumuler les fonctions de buraliste et de gardien de police tenant à l'œil les délinquants emprisonnés. |
La cité ouvrière n'a pas été réalisée. Le pré où Gaspard Zeller l'imaginait a accueilli le premier terrain de football d'Oberbruck pendant la seconde partie du XXe siècle.
La Winkelmatte était située entre le chemin du Winkel et la Rue Principale. Le presbytère (aujourd'hui désaffecté) a bien été construit à l'emplacement prévu et mis en service en 1882, mais la nouvelle église n'a pas vu le jour. Le projet était encore dans les esprits dans la première moitié du XXe siècle, puis a été abandonné en raison de la baisse de la population et de la pratique religieuse. En 1970, sur le terrain prévu pour l'église a été construit le bâtiment du Crédit Mutuel (aujourd'hui magasin Proxi). L'ancien presbytère n'a pas été démoli et la rue transversale n'a pas été créée. La maison Schacher n'a pas été acquise par la commune, mais n'est pas restée une auberge (aujourd'hui 5 Rue Principale.) La poste est restée au rez-de-chaussée de l'usine.
Comment fonctionnait l'octroi pendant l'annexion allemande ? Les sources manquent. Merci à qui pourrait me fournir des informations sur ce sujet !
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Gaspard
Zeller aborde la question sociale sous deux angles : d'une part la
gestion des ouvriers par le patronat et d'autre part le secours aux
personnes en situation de pauvreté. Gaspard
Zeller pressent que dans les décennies à venir, le patronat devra
prendre en compte l'augmentation du coût de la main d'œuvre, la
diminution des heures de travail et la montée des revendications ouvrières. Pour
y faire face, l'auteur du carnet est convaincu que les patrons devront
avant tout veiller à établir entre eux et les salariés des relations
basées sur "la solidarité des intérêts et la stricte
observation de tous les devoirs". Les employeurs auront à cœur de
s'attacher les ouvriers "reconnus comme honnêtes, intelligents et
ordonnés" en les payant davantage, en se préoccupant de leur
bien-être matériel mais aussi de leur état moral et intellectuel.
C'est ainsi, écrit Gaspard Zeller, "qu'on arrivera à moraliser et
discipliner les populations et à se faire considérer et aimer
d'elles." Fidèle
en cela à la pensée dominante du XIXe siècle, Gaspard Zeller pense
que la misère sera toujours présente dans la société. Il écrit :
"Quelque prospères que soient les temps, quel que soit
l’avancement moral des populations, il y aura toujours des malheureux
; c’est pour ainsi dire un mal nécessaire à l’humanité..."
Face à ce constat, son credo est qu'il importe de ne pas laisser
souffrir les indigents innocents. Or, au moment où il termine son
carnet (1886), Oberbruck ne possède aucune institution de secours.
Aussi adjure-t-il les autorités du village, la municipalité, le clergé,
les notables éclairés, les dames patronnesses, de créer un Comité de
bienfaisance : une institution officielle
chargée de gérer les ressources et d'accorder les aides avec
pertinence et justice. Gaspard
Zeller estime qu'une dotation de 5000 Francs permettrait d'alimenter ce Comité de bienfaisance. Lui-même est prêt à faite un leg de
3000 Francs, comptant que de son côté la commune fera un emprunt de
2000 Francs pour réunir le capital nécessaire.
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Sur la vie ouvrière dans les Établissements Zeller et les relations patronat/salariés, voir aussi cet article.
5000 Francs de 1886 correspondent environ à 18 000 Euros d'aujourd'hui. Sur l'action philanthropique de Gaspard Zeller et de son frère Charles, voir également ici.
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Au
moment où Gaspard Zeller rédige son carnet, Oberbruck, comme toute
l'Alsace, fait partie de l'Empire allemand. Sa seule allusion aux
nouveaux maîtres de la province est la phrase : "Espérons aussi
que nos enfants verront des jours meilleurs... et sous une
administration moins rapace et plus sympathique que celle qui nous régit
en ce moment." Ce
n'est qu'à fin du carnet que Gaspard Zeller exprime son désir qu'Oberbruck et
l'Alsace soient rendus à la France. Et si ce jour arrive, il aimerait
que l'on donne à la commune un nom plus français. Sa proposition est
de l'appeler "La Ruche", un nom symbolique qui, selon ses
mots "encouragerait peut-être d’autant mieux ses
habitants et (...) ses administrations au travail et au développement
de la commune..."
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Gaspard Zeller suggère que dans un premier temps on appelle le village "Oberbruck-La Ruche" pour ne pas le confondre avec La Ruche près de Montbéliard. Cette dernière localité n'a pas pu être identifiée. |
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Henri Ehret, octobre 2019.
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L'industrie textile à Oberbruck.
Les établissements Zeller à Étueffont.
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